Mai 2018
"D'abord il n'y a rien, ensuite il y a un rien profond, puis une profondeur bleue"
Bachelard
Bolduk n°1 // Fanzine // Format A5 // 12 artistes // 40 pages
// 7€ le fanzine// 10€ par envoi postale en France métropolitaine
Bolduk n°1 // Sommaire
Bolduk n°1 // Profondeur bleue
Bolduk n°1 // Méditerranée I
Bolduk n°1 // Mots pour M.
Bolduk n°1 // Cyanotypes
Bolduk n°1 // Bleus
Cartes postales sur papier photo // 10 cm x 15 cm // 5 exemplaires de chaque numérotés // Chaque exemplaire est unique et avec un bleu différent
// 5€ la carte // 13€ les 3 cartes
Bolduk est un collectif, un fanzine et un faiseur de possibilités. C’est une envie de faire et d’exprimer, avec plaisir et liberté. Du dessin à l’écriture en passant par la peinture, la musique, la lumière, la photo, la vidéo, le street art biodégradable et l’expérimentation, il réunit aujourd’hui une vingtaine de personnes.
A périodicité régulière, à raison de 3 volumes par an, Bolduk explore diverses thématiques actuelles ou de toute éternité. Les membres du collectif sont conviés à nous faire partager leur vision, leur interprétation de ce thème.
Ce premier numéro a pour thème “bleu”.
Bleu. Aujourd’hui couleur favorite sous nos latitudes, n’oublions pas qu’il fait aussi preuve de certaines impolitesses.
Au début était le Bleu invisible, le Bleu nié, le Bleu mortel. Les grecs le détestaient. Les grecs en avaient peur. C’était le Bleu égéen, celui de la mer cruelle qui engloutit, celui dans lequel les hommes plongent pour ne plus remonter. Le Bleu « Grand Bleu ». Il continue encore aujourd’hui à dévorer. Le Bleu est civilisationnel, politique.
Ensuite, il y eut le Bleu Picte, le Bleu Barbare, le Bleu Touareg… Symbolique ancienne d’une couleur associée à la dangerosité de l’ennemi et à la sauvagerie tribale… Des Bleus « étrangers ».
Au 16ème siècle, le Bleu est la couleur du Diable. Au 19ème, c’est celle du Spleen (avec le Rose). Cela persistera chez nos frères anglo-saxons, avant d’échouer dans le Delta du Mississippi. Le Bleu Blues de nos Diaboliques Idées Noires. « The Blue Devil ».
Dans le théâtre Kabuki, que l’on peut voir jouer au Japon, on reconnaît les vilains à leur face Bleue… Des méchants de ceux qui créent en nous une peur Bleue, comme quand le Bleu Nuit happe le ciel clair et que l’angoissante noirceur réveille les craintes de l’enfance, du monde, des monstres de dessous le lit.
Le Bleu Marine.
Le Bleu Uniforme.
Le Bleu Drapeau parfois brandi bien trop haut. Des Bleus « intérieurs »...
Le Bleu Pilule.
Les Bleus à l’âme ne sont pas autorisés, il faut les soigner.
Le Bleu du corps marqué… certains coups les y laissent. Certaines faveurs font fermer les yeux sur ces Bleus-là.
Le Bleu des bouteilles plastiques du Vortex d’Ordures du Pacifique Nord, nouvelle contrée formée de nos déchets. Pas vraiment ce à quoi nous pensions en parlant d’une Terre Bleue comme une orange.
Que peut-on faire de tous ces Bleus ? Ces Bleus-là ne nous calment pas.
Nous en avons plein la tête et le cœur, plein les yeux et plein les mains.
Avec chaque fanzine nous vous offrons des stickers.